L’origine Des Têtes Perlées
Les anciennes têtes perlées, appelées atwontzen, sont extrêmement rares. Elles sont originaires des royaumes situés dans la région de Dschang (ouest du pays Bamiléké), et des Bangwa occidentaux.
Les têtes atwontzen
Elles sont habituellement constituées d’une structure en bois imitant un crâne recouvert d ‘une étoffe garnie de perles.
Elles étaient réalisées en l’honneur des souverains Bamiléké.
Ces crânes humains perlés ont été présentés comme l’ennemi abattu au combat, une grande idée fausse à ces têtes perlées en bois. Ce ne sont pas des trophées.
L’Atwonzen n’est utilisé que par le chef et la ma FO (la mère du chef), il est tenu dans la paume de la main pour danser et pleurer la mort d’un chef ou de la mère du chef.
La culture Bamiléké
Le roi Bamiléké, également appelé fon, garant de la fertilité des sols et de la protection de ses sujets, n’était pas considéré comme mortel. De ce fait, ses funérailles étaient une célébration réjouissante, le fon se retirant simplement physiquement mais veillant toujours sur son peuple depuis sa nouvelle demeure.
Concernant la spiritualité bamilékée, l’être humain est constitué de deux éléments : l’élément visible
(se référant au corps physique) et l’élément invisible ou spirituel (se référant quant à lui à l’âme ou à l’esprit). L’âme est représentée par le souffle et est considérée comme le principe de vie et de pensée de l’homme. Ainsi, la mort pour le Bamiléké n’est que la séparation de ces deux éléments. Une fois séparé du corps, l’esprit rejoint celui des ancêtres dans l’au-delà et pourra intervenir auprès de Dieu pour les vivants.
( source : Crânes et masques faciaux dans les rites funéraires bamilékés : tradition et actualité. Josué Simo Sop)
Le culte des ancêtres chez les Bamilékés
Effectivement, tant qu’ils continuent à vivre dans les esprits, ils restent en quelque sorte dans la société. Puisque les morts ont vécu parmi les vivants, ils connaissent donc les envies de ces derniers et sont donc capables d’intercéder en faveur des vivants auprès de Dieu, c’est pour cette raison que les Bamilékés n’abandonnent jamais leurs disparus et continuent de bien les traiter même après la mort afin de s’attirer leur bénédiction.